A l’atelier aujourd’hui, un superbe receiver Marantz 2330 en panne.
Un très bel exemplaire qui a déjà eu droit à une révision en Allemagne, en 2015.
Hélas, le propriétaire actuel se plaint d’un bruit fort et aléatoire sur le canal droit.
En effet, le souci est « très aléatoire », il a fallu plusieurs dizaines d’heures de fonctionnement pour que le Marantz daigne me faire découvrir son souci.
Après enquête minutieuse, le coupable est découvert, en l’occurrence, un transistor « fuyard ».
Démontage du circuit d’amplification droit.
Curieusement, l’intervenant précédent a laissé un condensateur chimique original (sur l’autre canal également).
Dommage, le condensateur en question est très fatigué…
De la même façon, je ne comprends pas qu’il n’ait pas nettoyé le seul connecteur qui en avait besoin.
Il ne fonctionnera pas plus mal, non ?
Passons au transistor suspicieux identifié plus tôt.
Voici ce que donne au traceur de courbe un transistor de même référence fonctionnel.
Et voici notre transistor « à problème ». Ce composant passe un test « diode » haut la main.
Voici le circuit d’amplification révisé.
Le condensateur chimique est remplacé, le transistor en question est remplacé par une référence moderne, j’en profites également pour remplacer les transistors de la paire différentielle d’entrée. Ceux-ci sont appariés, mis en contact par l’intermédiaire de graisse thermique et collés l’un à l’autre par de la gaine thermo rétractable, le tout pour une dérive thermique identique.
Le second canal reçoit des soins identiques.
La graisse thermique n’avait pas été remplacée.
Pour un appareil qui développe une forte puissance avec quatre transistors de puissances par canal, montés sur un radiateur qui n’est pas immense, et même si la polarisation n’est pas énorme, ce n’est pas une bonne idée. C’est désormais de l’histoire ancienne.
La section alimentation, n’avait eu droit qu’à un relai neuf.
Je complète, avec le remplacement de la totalité des condensateurs chimiques et la réfection de la totalité des soudures sous la carte.
Le circuit phono, totalement « dans son jus ».
Nouveaux condensateurs, nouveaux transistors, diode remplacée. Le réglage de l’étage sera effectué à la toute fin de l’intervention.
Le circuit Buffer. Ici aussi un condensateur chimique original est resté en place.
Condensateur remplacé, ainsi que quatre transistors dont les pattes étaient très oxydées.
Terminé. La tension d’alimentation, l’étage phono, les bais et offset sont réglés.
Passage au banc. Distorsion relevée à puissance nominale sous 8 ohms.
Distorsion relevée à 2×170 watts sous 8 ohms, la bête tient la route !
Réponse en fréquence à 1w en sortie, entrée Aux.
Distorsion relevée à 3w en sortie, entrée phono.
Réponse en fréquence à 1w en sortie entrée phono. Je rappelle que lors de ce test, j’utilise un signal d’entrée respectant scrupuleusement la courbe riaa.
Une mesure « parfaite » (sur le papier du moins) serait donc une droite sur la ligne 0db.
Signal carré à 100hz, 1khz et 10khz.
L’appareil est habituellement monté dans son coffret bois, ceci explique l’absence des pieds.
Et si vous faisiez réparer et/ou réviser votre Marantz ?
Audiovintage : réparation et révision de vos appareils !