Photos un peu pourries mais enceintes apparemment dans un état correct, à l’autre bout de la France quand même... À la réception, je leur ai trouvé une drôle d'allure au toucher. Un coup de fil au vendeur et j'avais l'explication: un ancien propriétaire les avait peintes, après un rapide ponçage peut-être, par-dessus le placage bois... Bien sur, j'aurais quand même pu lui poser la question avant, mais bon, comme c'était un achat pulsionnel...

Voici une photo tirée du site http://www.carlssonplanet.com (du nom du concepteur)
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Et ses caractéristiques techniques :
Les Sonab ont les hautparleurs orientés vers le haut, protégés par une grille métallique solide (un petit enfant pourrait s’asseoir dessus, un grand, faut voir).
Je vous laisse le soin de trouver sur le net les spécifications techniques concernant ces enceintes assez uniques et je vais plutôt vous faire part de mon expérience.
Je l'ai ai testées dans deux contextes différents et j’en ai tiré deux expériences très différentes aussi.
Première écoute: une pièce de 25 m2, plafond à 3,4 m, portes vitrées ou fenêtre sur trois côtés, plancher au sol, espace dégagé. Elles sont branchées sur un Pioneer SA-7500, en double avec une paire de JBL XE-10. Résultat: elles manquent singulièrement de punch et cruellement de basses, basses dont les JBL sont plutôt généreuses faut dire. Bref, elles sont ternes, dans la famille, y’a pas photo, les trucs suédois, ça le fait pas. Ceci dit, une récente expérience avec le voisin du dessous m’a dissuadé de les pousser à fort volume où elles auraient peut-être exprimé tout leur potentiel… Qui sait ? Je vous laisse faire l’expérience…
Deuxième essai : pièce sous les combles, 45 m2 en forme de U très plat, encombrée (canapé, poutres, meubles bas), le mur le plus long est vertical sur 60 cm avant de s’incliner à 45° vers le toît et c’est contre ce mur que les enceintes sont posées. Elles sont alimentées par un Luxman L-2 et arrivent en remplacement de Cabasse Fun qui ont trouvé leurs limites dans cette configuration. Et là, la claque!

D’abord, je leur trouve une excellente définition des timbres, c’est flagrant en acoustique : on a l’impression que les instruments sont là ! Si on pousse un peu – juste un peu – le volume (et le Luxman n’est pas un monstre), on sent les basses – physiquement je veux dire, dans un rayon de 3 mètres. Excellent rendement ! Franchement, je n’avais jamais eu cette impression avant à un volume aussi bas (album « Murray Street » de Sonic Youth). Les aigus quand à eux, sont saisissants, certains enregistrements y gagnent: quand on connaît un disque par cœur et on a une surprise, deux surprises, trois surprises, c’est génial...
Mais surtout, et c’est là la grande qualité de ces enceintes, l’effet de leur conception (sortie vers le haut) sur la répartition de l’effet stéréo dans l’espace. Pour ressentir la stéréo avec des enceintes ordinaires, il faut être plus ou moins « dans l’axe », c’est-à-dire à équidistance des deux enceintes, orientées dans votre direction pour éviter que les aléas de la réverbération ne viennent brouiller la stéréophonie. Mais ce n’est pas ce cas ici : je peux avoir les deux enceintes à ma droite, la plus proche à 10°, la plus lointaine à 5° par exemple, et percevoir clairement les deux sources comme des entités différentes : il n’y à ni mélange ni superposition. Evidemment, on pourrait reproduire l’expérience avec des enceintes verticales, mais seulement si elles sont dirigées vers l’auditeur, donc à un point précis. Avec ces Sonab, le ressenti stéréo est quasi omniprésent dans la pièce.
Dans la mezzanine, à l’étage donc, le son se propage en suivant la pente du toit et c’est vraiment génial, le son est vraiment là, comme à porter de main. J’ai lu quelque part l’expression « enceintes qui repoussent les murs » à leur propos et l’image est plutôt bien trouvée: l’impression que chaque instrument est là pour lui-même et parait comme projeté à distance, en toute indépendance, c'est étonnant. Pour la première fois je comprends ce que veut dire redécouvrir ses disques. Et puis je découvre aussi le Luxman, tout épanoui, et certaines de ses qualités que je n'avait fait qu'entrevoir: un super boulot dans tout les registres et séparation stéréo irréprochable.
Bref, vous avez deviné : à l’aulne de ma très modeste expérience, je suis conquis et j’invite ceux qui veulent sonoriser une pièce aux configurations similaires à faire l’expérience, c’est bluffant !
… et avec la Technics SL-1401 qui vient d’arriver par là-dessus, je suis aux anges…
Vive la hifi !
Quelques photos :
En rajoutant des photos, je me suis aperçu que ma référence était fausse, il s'agit bien de OA-4 type 2 (3 tweeters) et non de OA-112 (4 tweeters), toutes mes excuses...
