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3-Les oubliés "Nat King Cole "

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hencot
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3-Les oubliés "Nat King Cole "

Message par hencot »

NAT KING COLE
Derrière les Cadillac roses
.
nat both.png
nat both.png (222.26 Kio) Vu 6455 fois
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Le nom de Nat King Cole est inscrit en grosses lettres dans les annales de la musique populaire. Mais la plupart de ceux qui le
connaissent ne l'associent qu'au genre de ballade romantique sophistiquée qui a fait la célébrité et la fortune de Cole ; la
musique qu'il jouait avant de devenir une institution a été injustement ignorée et oubliée. Pendant plusieurs années, avant que
l'industrie des variétés ne ravale, Nat Cole avait réussi â créer le son à partir duquel la musique populaire s'est construite
par la suite. Il ne s'est pas contenté d'électrifier le blues (cela devait arriver plus tard, à l'instigation de musiciens de blues
émigrés du Sud profond tels que Muddy Waters) ; il l'a transformé. En s'inspirant du jazzi il a adapté le blues à son époque et
â son milieu. Tout en possédant la sagesse ineffable et morose du vieux blues, la musique de Cole incorporait aussi la sophistication
et la débrouillardise urbaine qui avaient éclos le long des rues de New York et de Los Angeles au début des années quarante.
Plein de sous-entendus, subtil, jamais simple ni mièvre, le son de la petite formation de Cole devint le stanard du style cool .
Il a été la principale influence des pianistes-chanteurs plus jeunes et plus sauvages que lui — Amos Milburn, Charles Brown,
Cecil Gant, Ray Charles — qui ont pris la tète de la première grande vague du rock'n'roll de la Côte Ouest au milieu des années
quarante. En donnant au blues de l'urbanité, de la classe, et surtout en le rendant plus accessible,Cole a servi d'intermédiaire
entre l'ancien et le nouveau, entre la salopette et les falzards en peau de requin.
De son vrai nom Nathaniel Adams Coles, il naquit en 1919, le jour de La saint Patrice, à Montgomery (Alabama). Quand il avait
quatre ans, sa famille — trois frères, une soeur ; sa mère, Perlina;son père, le révérend Edward Coles partit s'installer dans les
quartiers sud de Chicago. Le révérend Coles était un homme strict et travailleur (il finit par devenir pasteur de la Première
Eglise baptiste du Nord de Chicago, position qu'il conserva jusqu'à sa mort en 1965). Remarquant les aptitudes musicales de Nat,
il lui fit jouer de l'orgue d'église dès son plus jeune âge. Mais le garçonnet se passionnait moins pour les grands succès
du Saint-Esprit que pour la musique suavement vulgaire d'Earl Hines.
Tout en suivant les cours du lycée Wendell Phillips, il mit sur pied, avec son frère Eddie, qui chantait et jouait de la basse, un
groupe appelé The Rogues of Rhythm — "les Gredins du Rythme'. Il gagnaient dix-huit dollars par semaine en jouant au Panama Club,
dans la 58e Rue, où personne ne semblait s'apercevoir que les frères Coles reprenaient, quasiment mesure pour mesure, les arrangements
des disques d'Earl Hines.
Le sextette, rebaptisé Eddie Cole's Solid Swingers "les Indéfectibles Noceurs d'Eddie Cole" enregistra quatre morceaux pour Decca
le 28 juillet 1936, quelques semaines seulement après que Nat eut réussi ses examens. En ce temps-là, il ne chantait pas, se contentant
de jouer du piano.
Après la sortie, dans l'indifférence générale, des deux disques Decca, Nat entra dans l'orchestre d'une revue musicale de Chicago
intitulée Shuffle Along ("Remuez avec nous"), Après être tombé amoureux d'une paire de jambes qui s'exhibait dans ce spectacle,
il partit dans l'Ouest avec toute la troupe en 1937.Shuffle Along s'interrompit brutalement à Long Beach, quand un membre entreprenant
de l'équipe se fit la malle avec les huit cents dollars de la recette ; mais Nathaniel Coles, qui n'avait que dix-huit ans, s'en fichait
pas mal il épousa la, paire de jambes, qui appartenait à une certaine Nadine Robinson, et partit â Los Angeles. I1 retira le "s" de son
nom, adopta le surnom de King "le Roi" (on est toujours surpris de voir l'influence qu'une paire de jambes peut avoir sur l'ego) —
et fonda le King Cole Trio, avec le guitariste Oscar Moore (1912-1981) et le bassiste Wesley Prince. Le groupe se produisit régulièrement
au Swanee Inn — "l'Auberge de Swanee". C'est là, d'après la légende, que des clients avinés persuadèrent Cole de chanter pour la première
fois, mais en réalité il avait déjà exercé ses talents vocaux. La première fois avait eu lieu à New York, au Kelly's Stables — l'Ecurie de Kelly"
dans la 52e Rue, un soir ou la chanceuse qu'il était censé accompagner, Billie Holiday, ne s'était pas montrée, Cole avait aussi chanté, en duo
avec Maxine Johnson, sur des enregistrements inédits réalisés à Los Angeles durant l'été 1938.
Le groupe, sous le nom de King Cole Swingsters (les Branchés du Swing du Roi Cole), enregistra quatre disques au début de l'année 1939 pour
une obscure firme de Los Angeles, Davis & Schwegler (Domiciliée dans la Septième Rue Ouest, cette firme s'était spécialisé dans la fabrication
de disques 25 cm, 30 cm et 40 cm contenant, si l'on en croit ses publicités, de la "musique non taxée".) Sur deux de ces disques, notamment
There's no anesthetic for love ("Il n'y a pas d'anesthésique pour l'amour") et Riffin at the barbecue ("On joue des riffs en faisant des grillades"),
on pouvait entendre le style de Cole arriver à maturation. En décembre de la même année, le King Cole Trio, qui s'était adjoint un batteur, enregistra
à nouveau, sous la direction du producteur Leon René. Le meilleur des morceaux qui en résultèrent, sortis chez Ammor et chez Varsity à New York et
réédités plus tard par Excelsior (firme dirigée par Otis René. frère aîné de Leon),I like to riff ("J'aime jouer des riffs"), donnait un avant-goût
sauvage du rock'n'roll à venir. Dès le 6 décembre de l'année suivante,quand le King Cole Trio enregistra pour Decca (dans l'intervalle, Cole et Moore
avaient participé à quelques-unes des séances de Lionel Hampton pour la firme Victor), le style de Cole, ironique, effronté et détendu, était devenu
une marque de fabrique parfaitement reconnaissable.
C'est grâce au chant râpeux et intelligent figurant sur le premier disque du King Cole Trio sorti chez Decca, une reprise du tube de 1928 Sweet Lorraine
("Douce Lorraine") que le groupe devint l'une des sensations de l'année 1940 dans le milieu "branché" de l'époque. Bien que la plupart n'aient pas été
des succès commerciaux, les disques suivants du King Cole Trio publiés par Decca — notamment Honeysuckle rose ("La rose chèvrefeuille"), Scotchin' with the soda ("Du scotch avec du soda"), Call the police ("Appelez la police"), Hit that jive, jack ("Bats ce rythme, jack") — témoignaient d'un art consommé et firent école.
Cole se rendit dans l'Est, à New York, où eut lieu le 22 octobre 1941 la dernière séance enregistrée par le trio pour Decca. (C'est de cette séance qu'est
issu le premier tube de Cole, That ain't right "C'est pas juste" qui fut l'une des meilleures ventes de disques de "race" en 1942.) Le mois suivant
le groupe fit deux disques pour la petite firme Ammor sous le nom de King Cole Quartet, car il comprenait à l'époque le batteur Lee Young. Cole et
Moore restèrent à New York pendant toute l'année 1942 ; ils y enregistrèrent, en compagnie du saxophoniste ténor Illinois Jacquet, du trompettiste Lester Collins et du bassiste Gene Englund, deux disques pour la firme Disc sous le nom de King Cole Quintet.
De retour à Los Angeles an début de 1943, le King Cole Trio, où Johnny Miller avait remplacé Wesley Prince à la basse, cormmença à jouer
régulièrement au Club 331.
Le groupe fit deux disques pour Excelsior durant les premiers mois de l'année. L'un d'entre eux, All for you ("Tout pour toi"), connut le même
succès que That ain't right dans le hit-parade de "race". Au cours de l'été Cole fit ses débuts au cinéma: on le vit jouer dans deux films produits par
la firme Republic, Here comes Elmer ("Voilà Elmer") et Pistol packin' mama ("La nana au pistolet").
(Ces films, comme la plupart des autres œuvres cinématographiques mentionnées dans ce livre,ont êté relégués dans les culs de basse-fosse des
archives de l'histoire du cinéma. Dans les années quarante, des films musicaux réalisés à la va-vite d'une longueur variant entre une et huit bobines,furent débités en grande quantités. Ces courts et moyens métrages étaient fabriqués et distribués pour mettre en valeur les tubes du moment. Les films étaient utilisés par l'industrie du disque à peu près comme le sont de nos jours les supports vidéo. En fait, au début des années quarante, un phénomène comparable â l'actuel MTV faisait rage: des "jukeboxes cinématographiques» jouant des films sonores de trois minutes où l'on voyait les artistes interpréter leurs tubes en direct.)
Le 2 novembre, entre la sortie du premier film et celle du second, le King Cole Trio grava deux disques pour la firme Premier. Le deuxième,
Got a penny ("T'as pas cent balles"), était un troublant présage de la future ambiance du, rock'n'roll. (Le jour même ou ces disques furent enregistrés, Oscar Moore grava un disque chez Premier, avec son frère, lui aussi guitariste, et le chanteur Charles Brown. Ce disque, Tell me you'll wait for me
("Dis-moi que tu m'attendras"), fut l'acte de naissance des Johnny Moore Three Blazers — "les Trois Costards de Johnny Moore",l'un des groupes les plus importants des débuts du rock'n'roll, de la Côte Ouest. Bientôt Charles Brown, qui avait bien tendu l'oreille ce jour-là lors de l'enregistrement de Got a penny, allait reprendre le piano au point où Nat King Cole l'avait laissé. [Et puisque j'en suis aux digressions, je signale que la face B de ce disque des Blazers, Melancholy Madeline ("Mélancolique Madeleine"), par Oscar Moore & the Three Blazers ("Oscar Moore et les Trois Costards") — il faut bien que
les frères servent à quelque chose avait pour chanteur non pas Charles Brown, mais Frankie Laine, dont c'était le premier enregistrement. Comment il avait atterri là, je l'ignore, et ces digressions entre parenthèses commencent à m'inquiéter ; quittons donc cette zone de turbulences pour aborder un paragraphe plus lumineux.]
Huit jours après la séance pour Premier eut lieu le tournant le plus important de la carrière de Nat King Cole depuis le soir de 1940 où l'absence de
Billie Holiday l'avait incité .à chanter. Glenn E. Wallichs, vice-président de la nouvelle firme Capitol, assista au spectacle du King Cole Trio au Club 331
et lui fit signer un contrat le 10 novembre 1943. Trois semaines, plus tard, le 30 novembre, le groupe entra en studio. La toute pre-mière chanson qu'ils
gravèrent pour Capitol, une composition de Cole intitulée Straighten up and fly right ("Mets un peu d'ordre et file»), devint un tube national, atteignant
la neuvième position du classement pop en juin 1944. (Entre-temps, Capitol avait racheté et réédité d'eux morceaux déjà parus chez Excelsior,
All for you et Vom veem veedle.) Cole venait de faire sa troisième et sa quatrième apparition cinématographique dans Pine-up girl ("La pin-up",
Twentieth Century-Fox) et dans Stars on parade ("La parade des vedettes", Columbia), Ces deux films passaient dans les salles au moment même où Straighten up and fly right passait sur les ondes.
Ironie du sort (mais cela n'a rien de surprenant), le premier tube de Cole qui conquit le public blanc marqua la fin de sa contribution à la naissance du
rock'n'roll. Certes, il y eut après Straighten up and fly right un grand nombre de beaux disques de Nat King Cole : I'm a shy guy ("Je suis un mec timide")
en 1945, Get your kicks on Route 66 (''Prenez votre pied sur la Route 66") et But she's my buddy's chick ("Mais c'est la nénette de mon pote') en 1946,
The Geek ("Le débile") morceau instrumental inspiré du film Nightmare alley ("La ruelle du cauchemar") en 1948, et ainsi de suite, jusqu'à la version
époustouflante de Wee baby blue ("Le blues du petit bébé") enregistrée avec l'orchestre de Count Basie en juin 1958 ; et Cole resta toujours un styliste
de grande classe. Mais en 1944 il passa la main et prit ses aises pour récolter les fruits de ses travaux pionniers de la décennie précédente Il y avait
des parties de base-ball à aller voir, des Philip Morris à fumer à la chaîne, C'était la belle vie.
On le vit dans d'autres films Swing in the saddle ("Ça balance sur la selle", Columbia, 1944) ; See my lawyer (Voyez mon avocat,Universal, 1944) ;
Breakfast in Hollywood ( "Petit déjeuner à Hollyvood, United Artists,1946); Killer diller ("Ça cartonne", All American News,1947). Il fit des tubes
de plus en plus gros : (I love you, for senimental reasons "Je t'aime pour des raisons sentimentales") atteignit la première place dans le classement
pop pendant la période de Noël en 1947 ; Nature boy ("Enfant de la nature") fut la meilleure vente de 1948, toutes catégories 'confondues.
1948 fut véritablement l'année royale pour Nat Cole. Il avait divorcé, l'année précédente, de la paire de jambes qu'il avait suivie jusque dans l'Ouest
et qu'il avait épousée en 1937, et s'était mis en ménage avec une charmante dame nommée Maria Ellington. Elle avait chanté avec le Duke du même
nom mais n'avait aucun lien de parente avec lui. Le dimanche de Pâques 1948, quelques jours après la sortie de Nature boy, Nat et Maria se marièrent
à l'église baptiste abyssinienne de Harlem, avec pour maître de cérémonie le pasteur Adam Clayton Powell.Ce mariage à vingt mille dollars fut,
d'après le magazine Ebony ("Ebène") — dans un numéro dont la couverture annonçait, outre 'Le Nat 'King' Cole que personne ne connaît", que "Des pilules peuvent modifier la couleur de la peau" le deuxième plus grand mariage de toute l'histoire de Harlem". (Le premier avait été celui de la petite-fille de la reine du décrêpage de cheveux, Mme C.J.Walker, en 1923.) Durant sa lune de miel à Mexico, Cole reçut un coup de fil de Capitol l'informant que Nature boy battait tous les records de vente. Lorsque les nouveaux mariés rentrèrent â la maison, un château de style Tudor que Cole s'était acheté à Hancock Park, banlieue très sélect de Los Angeles, Nature boy était en tête des listes 'pop" et 'de race". En outre, ml découvrit qu'il avait été élu "homme de l'année" par le "Club des hommes noirs élégants" d'Huspo. Il enfila une autre Philip Morris dans son fume-cigarette long de sept centimètres. l'alluma et renversa la tête en arrière avec une grande satisfaction.
Les tubes s'enchaînèrent, même si ses albums commençaient à se vendre davantage que ses simples. Son premier album, The King Cole Trio ("Le trio de King Cole"),sorti au début de l'année 1945, avait été le tout premier 78 tours à devenir numéro un dans le nouveau classement des albums de Billboard L'un de ses albums Ramblin' rose ("Rosier grimpant"), paru en 1962, resta classé pendant cent soixante-deux semaines ; du jamais vu. (Dix ans plus tard, on allait faire tout un plat de Tapestry —"Tapisserie" — de Carole King ) Il y eut encore des films : Make believe ballroom ("La salle de bal imaginaire", Columbia, 1949) ; les courts-métrages musicaux produits par Universal — Nat "King" Cole (1951), Nat "King" Cole & Joe Adams Orchestra
"Le `Roi' Nat Cole et l'orchestre de Joe Adams", 1952) et Nat "King" Cole & Russ Morgan's Ordestra , 1953), ; Small town girl ("La provinciale", MGM, 1953) ; The Blue gardenia ( Le gardénia bleu, Warner, 1953) ; The Nat "King" Cole musical story ("L'histoire musicale du 'Roi' Nat Cole", Universal, 1955), avec Jeff Chandler dans le rôle du narrateur ; Istanbul (Universal, 1956) ; le film de Samuel Fuller sur la guerre Viet-nam, China gate ("La porte de la Chine", Twentieth Century-Fox, 1957), où Cole jouait son premier rôle dramatique ;St Louis blues "Le blues de Saint-Louis", Paramount, 1958), avec Cole dans le rôle de W.G Handy, qui mourut deux semaines avant la première du film ,Night of the quarter moon "La nuit du quartier de lune'', MGM 1959) ; et Cat Ballou (Columbia, 1965).
Mais tout ne fut pas toujours facile. Le roi Nat Cole dut apprendre ce que Lou Costello savait déjà : la vie est une :colere:, et la quête de la paix un jeu
de hasard.
La police fédérale lui tomba dessus pour une histoire d'arriérés d'impôts et saisit son château en mars 1951, au moment même où sortit ce qui devait être son dernier numéro un, Too young ("Trop jeune"). Le 10 avril 1956, il tenta de donner un concert dans son Etat natal, à l'auditorium municipal de Birmingham — là même où huit ans plus tard. le 1er juillet 1964, Jerry Lee Lewis allait enregistrer le meilleur disque de rock'n'roll en public de tous tes temps. Le Daily news titra le lendemain

"NAT KING COLE AGRESSÉ SUR SCÈNE EN ALABAMA TROIS HOMMES EN PRISON."

Des spectateurs appartenant au "Conseil des citoyens blancs du nord de l'Alabama", mouvement anti-Noirs et anti-rock'n'roll dirigé par Asa Carter, avaient, rendus furieux par leur impuissance, pris la scène d'assaut et roué de coups le chanteur que leurs compatriotes moins politiquement corrects avaient payé pour voir et entendre. (Malheureusement, Yoko Ono n'émit pas encore là pour les informer — et nous apprendre par la mime occasion —
que la femme est le nègre du monde ) Quelques mois plus tard. le 5 novembre 1956, la chaîne de télévision NBC commença à diffuser
The Nat "King" Cole Show ("Le spectacle du 'Roi' Nat Cole"). En dépit de l'accueil enthousiaste de la critique, aucun annonceur national n'accepta de soutenir l'émission, par peur des représailles, si bien qu'en décembre 1957 elle fut supprimée, O.K for TV ("D'accord pour la télé") chantait Cole en 1951 ; voilà ce qui arriva.
Il continua de jouer, aux Etats-Unis et l'étranger. il y avait derrière lui le guitariste John Collins (Oscar Moore l'avait quitté longtemps auparavant,
en 1947, pour jouer avec son frère dans les Blazers), le bassiste Charles Harris (Johnny Miller était parti en 1949), et le batteur Lee Young, qui jouait
déjà avec Cole au temps des vaches maigres, en 1941. En juin 1961, il rempila pour dix ans chez Capitol. L'année suivante fut celle de l'album Ramblin' rose, et en 1963 celle de son dernier tube classé dans les dix premiers, Those lazy-hazy-crazy days of summer ("Ces journées d'été paresseuses,
floues et folles").
Vers la fin de l'année suivante, Philip Morris se rappela à son bon souvenir. Il dut annuler un engagement au Sands — les Sables" — de Las Vegas pour
se faire admettre à l'hôpital St.John's de Santa Monica, le 8 décembre. Le 25 janvier, une semaine avant la mort de son père à Chicago, il subit l'ablation
de son poumon droit. A cinq heures et demie du matin, le 15 février 1965, un mois avant son quarante-sixième anniversaire, le roi Nat Cole mourut .
Quelques jours plus tard, il fut enterré au cimetière de Forest Lawn à Glendale.
On vit Sinatra se pointer dans une longue limousine noire.
Alain..

Site sur le son et l' enregistrement de Claude Gendre http://claude.gendre.free.fr/
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M.Big-net
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Re: Les oubliés "Nat King Cole "

Message par M.Big-net »

Bonjour à tous,

Je te remercie pour ce bel article sur un artiste dont la voix me donne le frisson !
Son destin est tragique mais il nous laisse d'excellents titres.
Il se trouve dans ma collection un album particulièrement saisissant dont le titre est "Love is the thing" de 1957 avec un pressage de chez DCC.
La qualité d'écoute est exceptionnelle et rend hommage à une voix hors du commun.

Excellent dimanche
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Rien ne vaut le fil droit avec du gain, si cela reste possible !
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doum
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Re: Les oubliés "Nat King Cole "

Message par doum »

A cause de toi (non, grâce à toi ;) ) j'en ai acheté 4 exemplaires deux en vinyle et deux en CD, je pense avoir un orignal de chez Capitol, acheté sur ebay aux USA.
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M.Big-net
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Re: Les oubliés "Nat King Cole "

Message par M.Big-net »

Toute mes félicitations pour ton acquisition du pressage américain. Quand est-il de l'écoute puisque tu as la chance de les avoir tous écoutés ?
Rien ne vaut le fil droit avec du gain, si cela reste possible !
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doum
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Re: Les oubliés "Nat King Cole "

Message par doum »

Sur l'original, référence W824, l’introduction du morceau est différente mais surtout il n'y a pas les énormes "boums" de la version CD Japonaise" que tu possèdes. Sur cette version CD le grave à été vraiment remonté, la voie est surnaturelle, immense.
L'autre vinyle est de 1986, chez Capitol UK, il est référencé EMS 1104.
J'ai un CD, de 2002, qui vient du japon, avec un pochette en carton, imitant celle du 33 tours original, il est référencé TOCJ-9415 (T-824), c'est une version limitée SBJC (Super Bit Jazz Classics), remastérisé en 24 bits.
J'ai une autre version en CD, que j'ai donné à mes parents, il faudra que je les réécoute tous.

J'aimerais trouver "Unforgettable", je sais que tu l'as en vinyle, est-ce un original?
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Re: Les oubliés "Nat King Cole "

Message par Klemp »

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Ce sont des exemplaires achetés d' occasion aux US par moi-même dans les années 90, re-issue sous label Capitol.
Il y a longtemps que je les ai mis de coté pour faire de la place car je n' écoute plus du tout ce genre de musique.

Si vous les voulez je vous les donne.
Jean
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Re: Les oubliés "Nat King Cole "

Message par doum »

Je les veux bien, merci.
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Jo775
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Re: 3-Les oubliés "Nat King Cole "

Message par Jo775 »

Il y a deux jours, mon père a posé l'album de 1953 " Sings for Two in Love"... Que j'avais bien entendu déjà écouté... il y a plutôt longtemps. Mais là, je ne sais pas ce qui s'est passé mais je me suis dit: "mais... si aujourd'hui, un mec s'aventurait à produire ce genre de musiques et de chants, on le mettrait sans médiations en taule!! (Double insulte évidemment à notre époque un poil vide culturellement ?)

Merci pour cet article magnifique que je découvre justement car je savais bien qu'ici, quelqu'un aurait rendu hommage à cette âme incroyable qui continue de vivre à chaque sillon examiné par nos chères têtes !!

Quelle "gueule" magnifique avait-il aussi!

Du coup je vais me mettre en quête d'autres albums! Merci - merci encore Alain!!
Jonathan
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