Bonjour,
Je suis l'heureux propriétaire d'un AKAI GX-625.
Un peu d'histoire
J'étais ado lorsque mes parents m'ont acheté un magnétophone à cassette Pioneer. Juste à côté, trônait un majestueux RT-909, éminemment inaccessible financièrement... Plus tard, j'ai bossé dans une radio étudiante en circuit fermé, puis dans une station FM ; il y avait encore là quelques jolis magnétophones à bande. Puis le numérique est arrivé, et j'ai oublié tout ça.
Ce n'est que récemment que l'envie m'a repris de posséder une telle machine.
La recherche
Tout d'abord, le Pioneer RT-909 est remonté de mes souvenirs, mais cette machine est rare en France et elle possède des courroies. J'évite, donc. Les Revox sont prestigieux et sûrement géniaux du point de vu de la restitution sonore, mais m'apparaissent terriblement ternes au niveau du "look" - C'est important pour moi, car le magnétophone sera dans mon salon... Le Revox PR 99 est un bon et beau candidat, malgré les côtés "tôlés" (car il est "rackable"). Le compteur numérique me plait particulièrement, car il permet de repositionner la bande rapidement. Mais bon, pas moyen de mettre la main sur un exemplaire.
Puis je suis tombé sur l'AKAI GX-625. Elégant et lumineux (il n'est pas noir...) moderne (le compteur à diodes), "yéyé" (ses boutons de couleur pour contrôler la bande) : il a tout pour me plaire ! En creusant, je découvre qu'il ne possède aucune courroie, et que les têtes sont pratiquement inusables, car protégées par du verre.
J'en trouve un dans le Nord. Il ne me reste plus qu'à dénicher les bandes, bobines de 1100 m et les NAB alu en attendant que la bête se rende chez moi.
Le nettoyage
Désolé, je ne savais pas que la coutume ici consistait à exhiber les entrailles de vos machines ! C'est d'ailleurs un peu sadique... Bref, peut être par pudeur aussi, je ne vous montrerai que le produit en sortie du "lave auto". (En vérité, je n'ai pas pris de photo. La prochaine fois peut-être...)
J'ai démonté tous les boutons et panneaux, soufflé et aspiré les poussières, désoxydé quelques boutons, nettoyé la façade en profondeur. Je me suis particulièrement amusé avec les boutons de couleur ; chacun est constitué de 5 pièces... Ils sont transparents et la "crasse" se voyait au travers...
L'enregistrement
J'ai dû m'y prendre à quelques reprises pour enregistrer correctement : j'ai saturé la bande, ou encore les aigus était atténués. Maintenant, ça va : j'évite de dépasser le "zéro dB".
La source est un disque dur, avec des fichiers numériques en Apple Lossless, un iMac, iTunes, puis une carte externe Terratec DMX6 branchée directement sur les entrées de l'AKAI. iTunes me permet d'amplifier légèrement les aigus pour qu'à la restitution ce soit parfait. En effet, j'enregistre à basse vitesse (9,5 cm/s).
En clair, je rematérialise ma musique !
L'écoute
J'injecte le signal dans un Sonos qui numérise le signal analogique (vous me suivez ?) et le pousse dans toutes les pièces de la maison (en multiroom).
Sinon, pour une écoute "critique", je passe par un Marantz AV7701.
Le son est très proche de l'original, les graves et mediums bien présents, mais les aigus moins définis (basse vitesse). Le tout est très chaud. Mais surtout, quel bonheur de regarder ces grandes bobines tourner ; c'est hypnotique !
Je ne peux que vous recommander ce très bel appareil, dont voici une photo.
Marko
